La maison retrouvée
Dimanche, je me lève en même temps que le soleil, vers 5h et demi. La maison est calme. Je me prépare en silence et j’écris quelques notes. Nous prendrons ensuite un bon petit déjeuner avec du thé, de la saucisse des œufs brouillés, de la sauce tomate, de l’avocat. Puis nous filons à l’emplacement de l’ancienne Pulpería. Il fait jour et je remarque plus bas sur la route une vieille maison en tôle qui semble abandonnée.
En face de celle ci une allée cimentée différente des autres. Je la reconnais immédiatement et fait signe à Max. La maison doit être là, sur cette allée, derrière cette grille et ce mur. J’avance à pas rapide. Je reconnais l’allée ; la première maison à droite puis la grille qui conduit à celle du fond, fermée comme d’habitude en raison des chiens. La notre est au milieu, mais d’ici on ne la voit pas, cachée par un muret recouvert de végétation ; mais je la devine, je l’imagine…
Quoi faire ? Sonner à l’un ou l’autre des interphones ? Crier que je suis là ? Par chance, un voisin est dehors à laver sa voiture. Il m’aperçoit lui faire signe. Max me rejoint. On lui raconte l’histoire…
D’abord méfiant, il me demande mon nom plusieurs fois, ainsi que celui des gens qui ont habités sa maison. Finalement il entrouve la grande grille.
L’allée de ciment est la même, mais tout du long un haut mur sépare la propriété de l’ancien terrain vague. Puis c'est la maison : « la casa de los jardines » construite en 1974 par un architecte méxicain. "Casa de los jardines" comme il l’a décrivait sur les plans, car toutes les pièces donnait sur le jardin.
Le voisin part sonner pour informer de notre présence. Moi, je compare les souvenirs à cette première vision, cette première surprise.
La maison doit être là, sur cette allée, derrière cette grille et ce mur. J’avance à pas rapide. Je reconnais l’allée ; la première maison à droite puis la grille qui conduit à celle du fond, fermée comme d’habitude en raison des chiens. La notre est au milieu, mais d’ici on ne la voit pas, cachée par un muret recouvert de végétation ; mais je la devine, je l’imagine…